Historique - Mboa BD
Festival International de la bande dessinée du Cameroun
Mboa BD festival, bande dessinée, afrique, Cameroun
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Historique

Historique

Pionnier du neuvième art en Afrique, le Cameroun comptait déjà dans les années 70 de nombreuses BD publiées dans les journaux locaux. Le dynamisme du milieu de la presse a longtemps été un catalyseur pour la BD, “les aventures de Sam Monfong”, l’intrépide policier de Thomas Durand Kiti ont fait la fierté de plusieurs générations de lecteurs. Outre les publications locales, les lecteurs ont accès à des publications telles que : Kouakou, Akim, Zembla, Blek le Roc, Rodéo. Ces BD sont très souvent vendues à la “librairie du poteau” où adultes, adolescents et jeune public peuvent échanger les numéros successifs moyennant des modiques sommes. Ce système a continué même pendant la crise économique des années 90, mais peu à peu ces librairies disparaissent, les maisons d’édition peinent à trouver des subventions, les difficultés rencontrées par le livre sont tributaires d’une filière qui commençait à trouver ses marques. C’est dans ce contexte des associations d’auteurs de bandes dessinées voient le jour, parmi lesquelles le Collectif A3 à Yaoundé, Trait Noir à Douala.

La première édition du festival s’est tenue en novembre 2010, le MBOA BD a gardé cette coutume avec aujourd’hui douze éditions régulièrement tenues durant la dernière semaine de novembre de chaque année. L’évènement se déroule à Yaoundé et à Douala respectivement capitale politique et économique du Cameroun.

Sous l’impulsion de l’association Collectif avec le soutien de l’Institut Français du Cameroun, le festival voit le jour dans un contexte où la bande dessinée a du mal à décoller malgré la richesse du talent graphique des auteurs camerounais. La première édition connait la participation d’une vingtaine d’auteurs locaux, avec des invités suivant venus de l’international : Pat Masioni (Congo RDC), Christophe Cassiau-Haurie (France), Simon-Pierre Mbumbo (France). La nécessité d’une pareille manifestation est saluée par les professionnels, les éditions IFRIKIYA s’engagent aux côtés des auteurs et publient “Malamine, un africain à Paris” de Simon-Pierre Mbumbo et Christophe Ngallé Edimo, puis “CATY : Cellule Anti-Terroriste de Yaoundé” de Georges Pondy et “Blood City” de Bertin Beyem Guong. Le Collectif A3 réuni une douzaine d’auteurs autour du magazine “Bitchakala”, 5 numéros sont publiés entre 2010 et 2012. Les éditions Balafon vont également suivre avec l’édition de l’album collectif “Rio dos Camaroes” puis “Zog et Mob”.

En 2017 grâce à sa foire aux projets, le festival permet la collaboration des éditions Akoma Mba et du collectif Zebra Comics. De cette relation sortent « Tumbu » « Totem » et « Aliyah » au cours de l’année 2018. La neuvième édition axée autour du multiculturalisme aura réuni 39 auteurs camerounais et étrangers et générée plus de 35000 impressions sur les réseaux sociaux.

Le Mboa BD a réussi à fédérer des professionnels du neuvième art autour d’une industrie créative porteuse et peu développée devenant au fil des éditions une véritable plateforme dans la sous-région Afrique Centrale.